mercredi 24 décembre 2014

TES YEUX

Parfois quand la peur s’empare de ton cœur,
Je vois dans l’ombre mourir mes rancœurs.
Car, trop émotive, tu lâcheras mes ailes
Et, sagement, j’irai m’asseoir sur tes prunelles.

Telle une averse, j’inonderai tes beaux yeux
Et verrai la mer de trésors qu’ils cachent
Précieusement. Je suis une larme sans taches
Éclose pour tondre tes grands globes que Dieu

A savamment bâtis pour consumer l’horreur.
Je ne volerai point un brin de leur lumière,
Ni l’éther qu’ils offrent au ciel et à la terre.
Lorsque tu retrouveras enfin ton humeur,

J’embrasserai ces boules enchanteresses
Avant d’accoster tes joues. Et un beau soleil,
Subjugué par la finesse de mes prouesses,
M’offrira un bouquet de roses vermeilles.