A UNE REINE
Ton visage est un ciel joyeux
Qui, constellé d'étoiles, célèbre tes amoureux.
Ta beauté éburnéenne abhorre les artifices
Et mérite, pour être auréolée, d’éclore maints sacrifices.
Mon pauvre cœur s’en chargera sans trêve.
Il amassera les montagnes de tes rêves
Et s’en ira pour une rare bijoutière
Dont les prunelles distillent la lumière.
Des fouets de l’orage, il ne verra pas l’ombre d’un naufrage.
Et la lune, pour l’exalter, sortira enfin de sa cage.
De tes vœux qui attirent comme un aimant,
La noctambule fera une mer de bijoux en diamant
Que tu répandras gaiement sur les roses de ta cour.
Leurs corps illumineront le cortège de tes jours.
Et vénérée telle une reine d’Angleterre,
Tu deviendras la lyre de l’univers.