samedi 22 août 2015

LE SOLEIL

Roi diurne, tu es la fontaine de tous les beaux  paysages !
Avant d’embaumer la terre de ta sueur,
Au ciel tu offres de somptueuses fleurs
Qui peignent les costumes des nuages.
Mais exécrant la paresse et l’euphorie,
Tu t’égosilles sans répit.
Et, ta belle aurore s’évanouit nonchalamment.
Consciente de l’ardeur de tes prouesses,
La terre ne perçoit point l’ombre d’une détresse
Car sur ses eaux tu verseras ton sang
Et sur ses sables ton enivrant encens.
Jaloux de tes chefs d’œuvre, un vieil orage
Surgira pour dévaster les champs. Et, tel un  sage,
Tu iras t’abriter dans ton féerique palais!
Les mains sous le menton, et la mine plus gaie,
Tu riras sans cesse, car tu reviendras dans les artères
Plus radieux ; et aux enfants de la galère
Tu offriras une mer de présents. Égayés,
,
Des anges, au crépuscule, inonderont ton lit d’orchidées
Sous lesquelles tu dissimuleras ton manteau.
Et les ténèbres, telles des termites, escaladeront ton gros dos !




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