lundi 5 septembre 2016

L'AVEU DE L'ARGENT


L’AVEU DE L'ARGENT

Après avoir été à peine conçu, l'argent,dans sa profonde cachette, s'écria :
« Détrompe- toi, Homme qui ne vit que d’illusions,
Tu ne pourras jamais m’apprivoiser !
Tant que tu porteras ton costume de glouton,
Je serai la source de toutes tes céphalées.
J’ai dans mes bras ton âme et toutes les lois
Pour faire de toi l’esclave de mon empire.
Dans ta quête de gloire, je verserai, à chaque fois
Que tu t’approcheras du but, de l’huile sur tes désirs
Pour aiguiser ta rage de caresser le Bonheur.
Et, ce jeu mystique ne connaîtra jamais de fin
Tant que le sang, à flot, ruissellera dans ton cœur
Qui s’égosille au rythme des désirs mesquins.
Avide de plénitude, tu vivras parfois d’arnaque
Pour assouvir tes rêves sans tête ni queue.
Et, je resterai ton bourreau car ta bourse, dans ton sac,
N’aura jamais la vigueur pour corrompre tes vœux ! »


Aimé Comoé 24/08/2016

mercredi 31 août 2016

Ses yeux



« Après m’avoir longuement hypnotisé
Avec ton sourire, ta bouche et ton nez
Qui sont un savant cocktail de décors précieux
Peux-tu, à présent, arborer tes yeux ? »

Apres une longue réflexion, et, comme
Si je l’avais extirpée d’un long somme
Elle ôta artistiquement ses lunettes
Qui respiraient le luxe de la reine Elisabeth.

Ce fut comme le soleil qui, après avoir sculpté
Des œuvres derrière le rideau des nuées
Décidait sur la mer de faire une exposition
Pour étaler sereinement ses dons.

Je me disputai avec les dieux de la terre
Pour obtenir dans ses yeux une bribe de parcelle
Et jouir de cet immense confort avant qu’elle
Ne ne disparaisse comme un éclair !


A.C         Le 30/08/2016

lundi 29 août 2016

Une rare architecture


Une rare architecture

Je dois, pour honorer mes fantasmes, entreprendre
Des fouilles archéologiques pour comprendre
Tes origines et connaître la science et l’Art
Qui t’ont sculptée avec tant d’égards.

Muni d’une torche, d’une pioche, d’une boussole
Et débordant d’axiomes, je prendrai mon envol
Pour étudier les races de chacune des fleurs
Qui arpentent majestueusement ta splendeur.

Ta beauté sauvage est le jardin botanique
Où se mêlent savamment le charme britannique
Et africain ! Tu es la muse qui fait fleurir l’Art
Et la seule aurore qui illumine mon regard.

Tenté de renoncer à mon projet d’archéologue,
Je vois en esprit tes grands yeux qui voguent.
Bourreaux des poètes, ces sphères autoritaires
Sont les piliers de ton charme légendaire.

Elles m’invitent à contempler la myriade d’étoiles
Et de fleurs qui s’y promènent gaiement.
Je les vois une à une sur mon chemin se colorant
Selon la cadence de mon cœur et de ma voile.

Et, pour abréger ma folie, un Ange vient enfin
Me demander :" Pourquoi cherches-tu sur la terre
Les restes des ancêtres d’une femme qui vient
Du ciel et dont seul Dieu détient les mystères ? »

Aimé Comoé