mercredi 12 décembre 2018

LA QUINTETTE  

LA QUINTETTE  

Se disputant, à profusion, sur l’horrible épreuve d’extirper
Du dictionnaire des vocables dignes d’exalter la fée,
L’académie française était sous l’emprise des rafales
Quand Mozart  fit irruption  dans la salle.

Exaspéré par l’entêtement de ces génies de lettres,
Qui voulait obstinément user de mots pour la magnifier,
Le dieu, tout de suite, se mit à psalmodier :
" Il existe des créatures qui ont ce don de faire disparaitre

La vigueur des mots et de les rendre vacillants.
C’est pourquoi Dieu, dans sa bonté  et soucieux
De pérenniser l’Amour, inventa la quintette. Ce vieux
Concert instrumental orchestré par cinq instruments

Peut, mieux que n’importe quelle verve en flamme,
Exprimer et traduire les profondeurs de notre âme.
C’est l’île où les maîtres de chœur des cathédrales
 Vont s’initier pour aguerrir leurs chorales ! "




TES SOURCILS



J’aime les courbes noires et poilues qui arpentent 
Majestueusement le voisinage de tes prunelles.
Ce sont des flores féeriques à explorer avec zèle
Malgré l’orage et la vigueur de leurs pentes.
C’est la marque divine qui te donne de l’assurance
 Et qui  polit ta fière élégance.
Pour  mieux déguster les trésors vierges dissimulés,
Ô princesse du peuple attié!
J’irai, volontiers, comme un  nouveau- né,
La nuque posée sur tes jambes tendues
Fixer les étoiles scintillantes de tes yeux  nus
Et lisser insatiablement tes sourcils mystiques,
Sites de pèlerinage prisés de tous les poètes romantiques !


Anyama,   Samedi 02/ 12/2017     02 H 17 MN


A CELLE QUI EST TROP BELLE …  



Accrochée à ma voile, mon âme téméraire
Se délecte à arpenter les versants de ta silhouette,
Véritable maison de retraite de tous les poètes
Qui ont une passion pour les vertus la mer.

Dans ma quête d’extase, J’aime surtout surfer
Sur tes beaux yeux, portails dorés d’une foire
Où ne résident que d’innombrables objets d’art
Et les anges qui ont pris du plaisir à les sculpter.

Ce sont les reflets du cortège de  toutes ces fleurs
Qui rendent insomniaques les grands auteurs
Qui font toujours de la recherche de l’esthétique
La sève de leurs trouvailles artistiques !

Anyama, Jeudi 07/12/201


lundi 5 septembre 2016

L'AVEU DE L'ARGENT


L’AVEU DE L'ARGENT

Après avoir été à peine conçu, l'argent,dans sa profonde cachette, s'écria :
« Détrompe- toi, Homme qui ne vit que d’illusions,
Tu ne pourras jamais m’apprivoiser !
Tant que tu porteras ton costume de glouton,
Je serai la source de toutes tes céphalées.
J’ai dans mes bras ton âme et toutes les lois
Pour faire de toi l’esclave de mon empire.
Dans ta quête de gloire, je verserai, à chaque fois
Que tu t’approcheras du but, de l’huile sur tes désirs
Pour aiguiser ta rage de caresser le Bonheur.
Et, ce jeu mystique ne connaîtra jamais de fin
Tant que le sang, à flot, ruissellera dans ton cœur
Qui s’égosille au rythme des désirs mesquins.
Avide de plénitude, tu vivras parfois d’arnaque
Pour assouvir tes rêves sans tête ni queue.
Et, je resterai ton bourreau car ta bourse, dans ton sac,
N’aura jamais la vigueur pour corrompre tes vœux ! »


Aimé Comoé 24/08/2016

mercredi 31 août 2016

Ses yeux



« Après m’avoir longuement hypnotisé
Avec ton sourire, ta bouche et ton nez
Qui sont un savant cocktail de décors précieux
Peux-tu, à présent, arborer tes yeux ? »

Apres une longue réflexion, et, comme
Si je l’avais extirpée d’un long somme
Elle ôta artistiquement ses lunettes
Qui respiraient le luxe de la reine Elisabeth.

Ce fut comme le soleil qui, après avoir sculpté
Des œuvres derrière le rideau des nuées
Décidait sur la mer de faire une exposition
Pour étaler sereinement ses dons.

Je me disputai avec les dieux de la terre
Pour obtenir dans ses yeux une bribe de parcelle
Et jouir de cet immense confort avant qu’elle
Ne ne disparaisse comme un éclair !


A.C         Le 30/08/2016

lundi 29 août 2016

Une rare architecture


Une rare architecture

Je dois, pour honorer mes fantasmes, entreprendre
Des fouilles archéologiques pour comprendre
Tes origines et connaître la science et l’Art
Qui t’ont sculptée avec tant d’égards.

Muni d’une torche, d’une pioche, d’une boussole
Et débordant d’axiomes, je prendrai mon envol
Pour étudier les races de chacune des fleurs
Qui arpentent majestueusement ta splendeur.

Ta beauté sauvage est le jardin botanique
Où se mêlent savamment le charme britannique
Et africain ! Tu es la muse qui fait fleurir l’Art
Et la seule aurore qui illumine mon regard.

Tenté de renoncer à mon projet d’archéologue,
Je vois en esprit tes grands yeux qui voguent.
Bourreaux des poètes, ces sphères autoritaires
Sont les piliers de ton charme légendaire.

Elles m’invitent à contempler la myriade d’étoiles
Et de fleurs qui s’y promènent gaiement.
Je les vois une à une sur mon chemin se colorant
Selon la cadence de mon cœur et de ma voile.

Et, pour abréger ma folie, un Ange vient enfin
Me demander :" Pourquoi cherches-tu sur la terre
Les restes des ancêtres d’une femme qui vient
Du ciel et dont seul Dieu détient les mystères ? »

Aimé Comoé

jeudi 17 septembre 2015

A LA MAGICIENNE


Il me vient parfois à l’esprit, quand la routine
Me tourmente, d’emprunter des voies prosaïques
Pour éclore des histoires longues à suspense
Destinées aux âmes éprises d’aventures.
Mais, après avoir à peine fait irruption dans la sphère de Shakespeare,
La magicienne, jalouse, toute parée de roses
Autour de moi fait scintiller le soleil, la lune, et ses étoiles.
Et, aussitôt, des vers escortés par des images, des rythmes de tout genre
Sans oublier la fameuse rhétorique, telles des termites, battent
Ardemment Leurs grands tambours.
Je ramasse, sans hésiter, tous les rudiments
Que m’offrent ces merveilles pour entamer la sculpture de l’ouvrage.
Il faut, pour que naisse une architecture semblable
A la tour Eiffel, avoir une âme de rêveur.
Car le hasard n’a point sa place !
Souvent, à force de vouloir parler ensemble, les ingrédients
Dans ma tête s’agitent terriblement
Chacun veut, à l’édifice, apporter sa pierre !
Et, c’est à ce moment précis qu’intervient la fameuse
Rhétorique, véritable architecte qui confère aux vers
Toute leur exquisité.
Les mots vont se revêtir de costumes nouveaux
Et, en file indienne, arpenter des sentiers chaotiques
Pour parler une langue luxueuse
Que seules les femmes comprennent
Car la femme est le cœur du poète !
L’allégorie est la plus téméraire de ses filles
Qui fait de l’Amour et de la Haine, de véritables personnages
Qui jasent , se meuvent et même chantent comme ceux des romans.
Il n’y a point d'images, en poésie, mieux que la métaphore, capables
De transformer une mendiante en reine et une passante en statue !
Parfois, hanté par le parfum de cette magicienne aux yeux d’or
Dont les champs riches d’hibiscus sont cependant ignorés,
Je me demande s’il vaille la peine de changer de langage !

Aimé Comoé